Grand débat national. Fiscalité, dépenses publiques, climat... Ce que les Français ont fait remonter dans les consultations.
Lancé en décembre par Emmanuel Macron pour répondre à la mobilisation des Gilets jaunes, le Grand débat national est maintenant terminé. La restitution des contributions des Français se fait ce lundi 8 avril au Grand palais à Paris. Le Grand débat a fait émerger plusieurs sujets : la fiscalité, l’environnement, la réforme des institutions.
Une forte demande de baisse d’impôts et de justice fiscale, mais aussi de proximité, d’écologie et de santé : le compte rendu du Grand débat effectué ce lundi 8 avril dessine plusieurs tendances, parfois contradictoires.
Ces tendances émanent de l’analyse des contributions du site internet dédié, des cahiers citoyens, des réunions d’initiative locale et des conférences citoyennes. Plus de 10 000 réunions d’initiatives locales (RIL) ont été organisées et la plateforme a reçu 1,9 million de contributions, selon le gouvernement. Les résultats font l’objet de plusieurs synthèses, rendant une vision globale complexe.
Baisse de la TVA, l’impôt sur le revenu et retour de l’ISF
La baisse des impôts, idée populaire, revient sans surprise comme une des principales suggestions dans les questionnaires et a fortiori dans les contributions libres (réunions d’initiative locale, cahiers de doléances, courriers…). Parmi les baisses d’impôt demandées, la TVA (dont produits de première nécessité) est la première citée, devant l’impôt sur le revenu et les impôts locaux.
Quant à l’idée d’une plus grande justice fiscale, également bien présente, elle se traduit par des soutiens notables au rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF) ou encore au renforcement de la lutte contre la fraude fiscale, mais aussi à l’idée « que tout le monde paie l’impôt ».
En revanche, les dépenses publiques à réduire restent « imprécises », relève la note du gouvernement. Les trois quarts évoquent une « réduction du train de vie de l’État » et la lutte contre le gaspillage d’argent public.Quand les participants citent un poste de dépenses publiques à réduire, la Défense et le logement sont les premiers cités. Ils identifient un seul poste où ils sont prêts à payer davantage d’impôts : la santé.
Défiance envers la fiscalité écologique