Grand débat: «Le but, c’est que les Français aient des actes en face d’eux et non des paroles !», affirme Karl Olive (LR)

2019-04-04 253

C’est presque fait : le grand débat touche désormais à sa fin. Et alors qu’on reprochait à Emmanuel Macron d’avoir perdu le contact avec le terrain, et particulièrement avec les maires, peut-on dire que l’erreur est réparée ? «Il n’était pas déconnecté, affirme notre invité. Il était maître de ses dossiers mais des relais sont insuffisants ! Il n’y avait pas d’interlocuteurs jusqu’à présent entre le sommet de l’Etat et les élus de terrain». «Le sujet n’était pas que le Président apprenne quelque chose mais que les Français aient en face d’eux des actes par rapport à des paroles oubliées», précise encore notre invité.



Pour autant, une phase nouvelle de la décentralisation va-t-elle être enclenchée ? «Nous autres, élus de terrain, de droite comme de gauche, nous rendons des budgets qui sont à l’équilibre et contribuons modestement au désendettement de l’Etat (…) Il faut un pacte de confiance avec les élus de terrain, les maires, ceux auxquels les Français croient !».



Dans le même temps, on sent poindre chez Emmanuel Macron la crainte que les Français ressortent déçus du grand débat. «Les Français souhaitent simplement vivre de leur travail, affirme l’élu. Donc arrêtons déjà de les matraquer fiscalement (…) Il faut surtout de la réciprocité entre les droits et les devoirs. Il n’est pas normal qu’il y ait un intérêt, encore aujourd’hui, à rester chez soi plutôt que d’aller travailler ! ».