Incendies, pillages de magasins, véhicules brûlés, affrontements avec la police... La mobilisation des Gilets jaunes a renoué avec la violence, samedi, lors de l’acte 18 de la mobilisation. Cela signe-t-il un échec du gouvernement ? « Il y a eu un certain nombre de dysfonctionnements », reconnaît sa porte-parole. Le terrorisme urbain qui s’est déployé est absolument insupportable. Il faut être extrêmement clair sur la condamnation. » Par ailleurs, Aurore Bergé « regrette qu’un certain nombre d’élus, particulièrement à l’extrême gauche, soit dans les cortèges et refuse de condamner les violences. » Elle en appelle à « cesser les distinctions : toutes celles et ceux qui étaient sur les Champs-Élysées ont participé aux violences ou s’en sont rendus complices parce qu’ils n’ont rien fait pour les arrêter. Ceux que l’on peut retrouver doivent être poursuivis. »
Une partie de la majorité réclame l’application de la loi anticasseurs, votée au Parlement mais pas encore en application – notamment parce qu’Emmanuel Macron l’a transférée au Conseil constitutionnel. Aurait-elle permis d’éviter ces violences ? C’est ce que considère la députée des Yvelines : « On voit bien que l’interdiction administrative de manifestation serait nécessaire pour des individus ne puissent plus revenir (…) Tous ceux qui participaient à des pillages en dissimulant leur visage auraient pu immédiatement être interpellés sur le lieu de la manifestation. »
Mais comment peut-on, comme le Premier ministre, parler de « dysfonctionnements » alors que l’on en arrive au 18ème samedi de mobilisation ? « C’est parce qu’on fait face, aussi, à des personnes qui viennent de l’étranger, les fameux ’black blocks’, et à d’autres personnes extrêmement violentes et radicalisées, défend Aurore Bergé. On avait plus de 5 000 forces de l’ordre sur Paris, à différents points, et il fallait aussi sécuriser la marche pour le climat. (…) Je ne dis pas que tout va bien, je veux que la préfecture de police de Paris pointe de manière précise les difficultés qu’il a pu y avoir, sur la question des effectifs, de leur capacité à se déployer etc. »
Est-ce que la question du maintien du préfet de police de Paris est posée ? « Ce n’est pas à moi de le dire, répond la députée, qui ne « s’estime pas suffisamment experte pour répondre sur un sujet aussi sensible. »