« Ce sera une liste d'apparatchiks, pas de citoyens », déplore l'économiste marqué à gauche. Thomas Porcher acte ainsi ses divergences de vue avec Raphaël Glucksmann.
L'économiste de gauche Thomas Porcher annonce dans une interview au Journal du dimanche son départ du mouvement Place publique en raison d'un désaccord avec la stratégie d'alliance avec le Parti socialiste en vue des élections européennes du 26 mai.
Place publique, qu'il a cofondée il y a quatre mois, et le PS sont parvenus cette semaine à un accord pour former une liste commune sous la conduite de l'essayiste Raphaël Glucksmann, avec l'appoint de petites formations.
« Ce sera une liste d'apparatchiks, pas de citoyens », déplore Thomas Porcher. « C'est pourquoi je préfère quitter Place publique. » « Je n'ai pas envie de servir de caution de gauche au PS, ni que Place publique soit le nouvel emballage d'un produit périmé », ajoute cet opposant à la loi Travail adoptée sous François Hollande.
L'intellectuel fustige également la façon dont la décision a été prise par « un petit cercle », contrevenant selon lui à « la promesse initiale » de placer les citoyens au coeur des institutions. Lors de l'officialisation de sa liste, vendredi, Raphaël Glucksmann a assuré que cette démarche allait créer une dynamique à même de convaincre d'autres partis de gauche, comme Génération.s et Europe écologie-Les Verts, de le rejoindre.