Paris était annoncé comme l'épicentre de la contestation et pendant plusieurs heures tout s'est déroulé sur les Champs-Elysées. Autour de la place de l'Etoile, vers laquelle 10.000 manifestants avaient convergé, la tension est rapidement montée à partir 11H00.
Des manifestants, pour beaucoup vêtus de noir, capuche ou casque sur la tête, ont lancé pavés et pierres sur les forces de l'ordre, qui répliquaient par des tirs de gaz lacrymogènes. Sur les Champs-Elysées, des casseurs ont systématiquement détruit des vitrines et pillé de nombreux magasins.
Dans l'après-midi, ils ont mis le feu à plusieurs enseignes, notamment celle du restaurant Fouquet's, avant une intervention des forces de l'ordre qui a ramené un calme relatif. Mais d'autres commerces -- du modeste kiosque à journaux au maroquinier Longchamp -- ont subi le même sort.
Des scènes d'émeutes urbaines que l'on n'avait plus vues depuis les mobilisations de début décembre, dont les images avaient fait le tour du monde. "Alors Macron, elle s'essouffle la mobilisation?", lançait une manifestante au plus fort des pillages.