L'attaque terroriste à la prison de Condé-sur-Sarthe pose à nouveau la question du contrôle des détenus radicalisés et de leur capacité de nuisance.
Comment un couteau en céramique a-t-il pu se retrouver dans l’une des prisons les plus sécurisées de France ? C’est l’une des questions auxquelles devra répondre l'inspection général de la justice. A ce stade, les enquêteurs soupçonnent la compagne du terroriste venu lui rendre visite hier d'avoir fait entrer cette arme en céramique. Un matériau qui ne sonne pas au portique et qui ne peut être détecté qu’au cours d’une fouille par palpation. Un geste qui n'est pas obligatoire.
L’autre question posée par l’agression des surveillants : pourquoi ce détenu de droit commun connu pour sa radicalisation n'a pas été placé dans le quartier de prise en charge de la radicalisation dont dispose la prison de Condé sur Sarthe ? Il aurait pourtant été signalé comme dangereux à la direction.
Le rapport de l'inspection générale de la justice sera remis à Nicole Belloubet dans un mois.