La défense du père Preynat n’aura pas obtenu son report. Le film de François Ozon, « Grâce à Dieu », évoquant la pédophilie dans l’église, sortira bien dans les salles de cinéma mercredi 20 février comme prévu.
Il n’y aura pas de report. Le film de François Ozon « Grâce à Dieu », retraçant l'histoire de jeunes victimes de pédophilie de la part d'un prêtre et dont la sortie en salles était prévue mercredi 20 février, sortira bien comme prévu. La justice l’a autorisé, ont confirmé Maître Emmanuel Mercinier, avocat du père Preynat et le producteur du film.
La défense de ce prêtre lyonnais, mis en examen pour agressions sexuelles, avait en effet assigné en référé le réalisateur du film pour obtenir de la justice que la sortie du film qui retrace cette affaire soit prévue après le procès qui pourrait se tenir fin 2019.
Une audience en référé s’est tenue vendredi 15 février. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a rendu sa décision ce lundi : le film est autorisé à sortir. Cette oeuvre de François Ozon a par ailleurs reçu samedi soir le Grand prix du jury au festival du film de Berlin, en Allemagne.
« La décision très bien motivée reconnaît que le film -- avec les avertissements qui l'accompagnent-- ne justifient pas les mesures demandées qui menaçaient sa sortie. Nous nous en réjouissons », a indiqué Me Paul-Albert Iweins, l'un des deux avocats du producteur et du distributeur du film.
« Le juge a rejeté la demande de report du film », a confirmé Me Emmanuel Mercinier, avocat du père Preynat. « Il considère que le fait d'insérer un carton à la dernière seconde du film indiquant que le père Preynat bénéficie de la présomption d'innocence répond aux exigences de la loi, la culpabilité de ce denier n'étant dès lors pas présentée comme acquise », a-t-il ajouté.
