Parmi les réfugiés qui affluent de Syrie, il y a les Palestiniens dont les camps ont été pris pour cible par l'armée régulière. Ils seraient déjà plus de 17 000 selon les ONG.Oum Houssam, sa fille Zouhour, ses petits-enfants et une autre famille qu'elle ne connaissait pas avant l'exode s'entassent dans une cuisine totalement sombre, même en plein jour, pour se réchauffer. Ils s'installent tous à même le sol, sur des matelas. « J'attends mes trois fils et leurs familles, qui devront nous rejoindre dès que possible », nous dit-elle. Où logeront-ils ? « Avec nous », répond-elle.
Avant même l'arrivée de ces nouvelles familles, l'appartement d'à peine deux pièces dans le camp de Aïn el-Héloué, à Saïda, est déjà surpeuplé. Il est situé au fond d'une impasse qui ne voit jamais la lumière du jour, sans électricité. Ses locataires temporaires l'éclairent d'une simple lampe à pétrole. Une lampe pour tout ce monde, c'est tout ce qu'ils peuvent se permettre. « Nous manquons de tout, lance Oum Houssam. Notre maigre budget a été englouti par la cherté de vie ici, et nous n'avons aucun moyen de gagner de l'argent au Liban. Souvent, je n'ai pas un sou en poche. Je m'endette auprès de l'épicerie du coin, auprès d'amis, que j'essaie de rembourser dès que je mets la main sur une petite aide. Heureusement que l'association Nabaa nous a fourni un poêle à gaz, sinon nous serions morts de froid. » ...
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