Je décide de me rendre à Ueno. Je suis accueilli par la célèbre statue de Saigô Takamori, le samouraï promenant son chien. Le parc d'Ueno, véritable village à lui tout seul, est parsemé de musées en tout genre, contient un zoo, et surtout, renferme des vestiges de l'ère Tokugawa, la colline d'Ueno ayant été l'un des derniers bastion de ce clan jusqu'à la fin du XIXème siècle. Je me laisse donc transporter dans le passé par la visite du Tôshô-Gu, sanctuaire Tokugawa, qui dégage une aura très spéciale malgré l'affluence touristique
. Plus tard, je me balade dans le quartier et vais me perdre dans un Game Center, où de jeunes japonais se défoulent sur des jeux musicaux : guitare, batterie, et surtout tambours traditionnels qui résonnent encore aujourd'hui dans ma tête. De retour à l'appart je m'écroule et dors le reste de la journée. Le soir venu, je me réveille en pleine forme et décide d'explorer les rues de Nakano la nuit. Le quartier dévoile alors un tout autre visage : toujours aussi animées, les ruelles éclairées de lanternes et néons se voient envahies d'une faune très particulière : hôtes et hôtesses invitent les passants à entrer, ou, c'est selon, refusent l'entrée aux gaijin. Je me retrouve dans un pub minuscule dont les murs sont bourrés de vieux disques vinyls. Essentiellement de la folk et du rock des années 60 à 70. La patronne est une sorte de vieille hippie japonaise qui se balance derrière son comptoir et fait tourner les galettes avec autant de soin qu'elle prépare les cocktails. L'idée est de choisir ce qu'on écoute en sirotant un verre. Un japonais me fait découvrir le Neil Young japonais, dont j'ai malheureusement oublié le nom, puis nous apprécions le bon vieux Harvest en essayant tant bien que mal de communiquer, oscillant entre leur anglais approximatif et mon japonais minimal. Peu importe, ce soir-là, la musique a parlé pour nous !
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