Championnat du monde (demi-finales). France - Danemark (17 h 30). Les deux équipes se connaissent bien. L’an dernier, à l’Euro, les Bleus s’étaient vengés de la finale des J.O de Rio, enfin ... pas tout à fait.
France - Danemark, d’éternelles retrouvailles.
Ce France - Danemark va encore permettre à ces deux grandes nations du handball de se disputer les honneurs d’une compétition mondiale. « Ce sont deux équipes qui se connaissent très bien, qui vivent ensemble parfois. C’est un peu comme si on jouait contre nos frères » analyse Philippe Bana, DTN de la Fédération française. « Ce matin dans l’hôtel (qu’ils partagent), on s’est vus, on s’est chambrés. Il y a une espèce de fraternité, d’amitié, comme ça… comme si demain (aujourd’hui) il n’y avait pas la demi-finale de l’événément le plus important de notre sport qui allait nous revenir en pleine figure. Au matin du match, pourtant, les sourires, ce sera terminé. C’est une qualification pour les J.O qui nous attend, un titre mondial qui se rapproche… » Il y a un an, au championnat d’Europe en Croatie, les Bleus avaient privé les Sacndinaves du bronze. Une petite revanche sur une grande frustration, dix-huit mois plus tôt en finale des Jeux de Rio, qui avait sacré les Vikings. « De ce match-là, on est sorti la mort dans l’âme. Cette défaite on l’a toujours au fond des tripes. Il y a des matchs qui sont de vraie valeur, et là, les sourires vont s’arrêter. »
Karabatic - Hansen, à chacun sa star
Hier matin, dans le hall de l’hôtel à Hambourg, ils se sont tapé la bise, puis la causette. Les deux meilleurs joueurs du monde de ces dernières années se connaissent bien et s’apprécient. Chacun est star dans son pays, et, dans leur club, le PSG, où ils évoluent ensemble depuis 2015, ils sont les deux piliers de l’équipe. Ce soir, à n’en pas douter, la confrontation sera « virile, mais correcte ».
Elle aurait bien pu ne pas avoir lieu puisque Nikola Karabatic était censé être forfait, depuis son opération du pied début octobre. Récupéré à la surprise générale par Didier Dinart, à l’aube du tour principal, l’aîné des frères Karabatic fait de son mieux, mais est loin de son meilleur niveau. Si son sens de la passe, son coup d’œil affûté, font toujours merveille, l’ancien Montpelliérain a encore du mal sur le plan offensif. Sur le temps dont il a bénéficié (2 h en 4 matchs), ses stats restent faibles : 2 buts sur 10 tirs, soit 20 % de réussite.
Dans le même temps, l’homme au bandeau a éclaboussé de son talent de canonnier, cette première partie de mondial, dont il domine le classement des buteurs avec 53 buts sur 81 tirs (soit 65 % de réussite).Deux styles, deux dynamiques.
Depuis le début de la compétition, le Danemark, qui a joué tous ses matchs à domicile, a fait un sans-faute, laminant ses adversaires « Cette équipe a un côté implacable, estime Guillaume Gille, sélectionneur adjoint des Bleus. C’est une sorte de machine très compliquée à arrêter.