Jugé depuis le 10 janvier aux assises de Bruxelles pour quatre assassinats en mai 2014 dans la capitale belge, le djihadiste Mehdi Nemmouche sera confronté ce vendredi 18 janvier, pour la première fois, aux proches des victimes.
Le djihadiste français Mehdi Nemmouche, jugé aux assises de Bruxelles pour quatre assassinats en mai 2014 au Musée juif de la capitale belge, sera confronté vendredi pour la première fois aux proches des victimes, puis à la cruauté des images de la tuerie.
Annie Adam, la mère d'Alexandre Strens, décédé à 26 ans, deux semaines après l'attaque, des suites d'une balle dans la tête, doit être la première à s'exprimer pour les parties civiles.
Celle qui craint par dessus tout « d'affronter le regard » de l'assassin présumé de son fils, qui était employé du musée, assistera pour la première fois à l'audience, a dit son avocat, Me Christian Dalne. « Même à la télévision, quand elle le voit, elle a des crises d'angoisse. Elle appréhende aussi la tourmente médiatique », explique-t-il. « Elle souffre beaucoup », poursuit l'avocat. « Plus le procès avance, plus il est compliqué de comprendre, d'accepter l'attitude de Mehdi Nemmouche. »
Se disant innocent mais dans l'incapacité de se « défendre convenablement », les témoins qu'il souhaitait voir à la barre ayant été refusés, l'accusé, un délinquant multirécidiviste radicalisé en prison puis passé par la Syrie, refuse de s'exprimer.
Selon les avocats de Nemmouche, il a été « piégé »
Après avoir entendu l'accusation détailler deux jours durant les preuves contre lui (ADN, empreintes, témoins, vidéos de revendication), celui qui a été arrêté six jours après les faits en possession du revolver et de la Kalachnikov utilisés pour les assassinats laisse ses avocats parler en son nom.
Leur défense: il « n'est pas le tueur », mais a été « piégé ». Et selon eux la tuerie du 24 mai 2014 n'est pas un attentat du groupe djihadiste Etat islamique (EI), mais « une exécution ciblée d'agents du Mossad », les services secrets israéliens.