Après le débat entre le Président et les maires de l’Eure, Fabien Di Filippo nous livre son analyse: «On a une habitude avec Emmanuel Macron : à chaque fois qu’il intervient, c’est un peu le grand oral de l’ENA ! Malheureusement, je crois qu’il vit par la communication et qu’il périt par la communication. Ce qui est incroyable, c’est que quand les gens sortent, ils ont l’impression d’avoir entendu exactement ce qu’ils pensent sortir de sa bouche, même quand il a dit le contraire de ce qu’il disait il y a quelques semaines !».
Ce n’était donc pas une bonne façon de tenter d’apaiser la situation ? «Là, pendant 7 heures, vous avez eu quelqu’un qui vient et qui dit qu’il avait quand même plus ou moins raison ! Les gens veulent être écoutés. Le drame avec Emmanuel Macron, c’est qu’il est capable de disserter sur n’importe quel sujet et de se montrer séducteur plus que convaincant, mais derrière il faut voir les actions. Il n’y a pas de parole magique».
Au sujet de la limitation à 80 km/h, notre invité est catégorique: «Il faut revenir dessus, c’est une mesure idiote !». Il ajoute: «C’est le progrès technologique qui, à moyen terme, va faire que les accidents vont être évités, pas de réduire la vitesse (…) s’il y a des zones dangereuses, il faut les adapter aussi».
A propos de la question des quotas, le député de la Moselle explique: «Chez Les Républicains, on a toujours porté des mesures qui consistent à dire que les capacités d’accueil de la France dans de bonnes conditions de tous ces migrants ne sont plus là. Il faut réduire drastiquement la migration économique ! Il faut protéger les gens qui ont la guerre dans leur pays de manière momentanée, mais aujourd’hui, cette immigration est très largement économique».
Dans un autre registre, faut-il «responsabiliser davantage» les Français les moins aisés, pour reprendre une formule d’Emmanuel Macron ? «C’était très mal dit (…) Ce qu’il a exprimé, c’est très loin de ce que nous pouvons penser. Existe-t-il de la fraude sociale ? Oui. Mais ce ne sont pas des gens qui «déconnent»: quand c’est plus avantageux pour vous de toucher les aides sociales et que vous perdez de l’argent en travaillant, vous êtes rationnel…»
Concernant le Brexit et la possibilité d’un «no deal», Fabien Di Filippo explique: «Il faut voir comment la situation va évoluer, car 2 mois pour trouver un autre accord, ça va être très court, pour nous Français, le but, économiquement responsable, c’est d’éviter un ‘no deal’».