Une affaire de famille dans l’affaire d’État ? Selon nos informations, Myriam. B., la compagne d’Alexandre Benalla était salariée de La République en marche quand la polémique au sujet des manifestations du 1er mai a éclaté dans la presse. Ce vendredi, le mouvement fondé par Emmanuel Macron a confirmé l’information obtenue par 20 Minutes auprès de sources concordantes. « Elle était salariée, a ainsi indiqué un porte-parole du parti. Ce que je ne sais pas, c’est si elle l’est toujours [aujourd’hui]. »
Après deux mois d’intenses recherches, les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP) avaient fini par retrouver la trace de cette jeune femme dans l’Eure où elle se réfugiait chez une proche. Selon nos informations, c’est donc dans une caserne de gendarmerie de ce département qu’elle a répondu à leurs questions le 28 septembre, en début d’après-midi.
Alexandre Benalla dépose l’arrêt maladie de sa femme au parti
Ce jour-là, son audition en qualité de témoin débute par le traditionnel exposé sur son identité et son activité. La jeune femme née en 1985 se présente alors comme un « agent administratif actuellement en congé maladie » mais refuse de dire le nom de « l'association » qui l'emploie.
Les policiers ne la relancent pas sur le sujet. Mais peut-être font-ils alors déjà le rapprochement avec l’audition de Reynald. C., un agent de sécurité d’En marche, qu’ils ont réalisée deux semaines plus tôt. Le 13 septembre, cet homme a en effet expliqué qu’Alexandre Benalla ne venait que « très rarement » au siège du parti depuis qu’il travaillait à l’Elysée. Selon ses déclarations, il ne serait venu qu'une fois au quartier général d'En marche : le jour où il est venu déposer « « l’arrêt de travail de sa compagne », indiquant malgré lui le nom de l’employeur de Myriam. B.