Lors de la séance des questions au gouvernement, mercredi 12 décembre, le Premier ministre a indiqué que son gouvernement était « à la disposition » de l’Assemblée nationale pour débattre de la motion de censure déposée contre lui. Des propos salués par une ovation de Jean-Luc Mélenchon et des députés de la France Insoumise.
Un moment d’apaisement dans le contexte tendu de ces dernières semaines. Mercredi 12 décembre, Jean-Luc Mélenchon et le groupe de la France Insoumise se sont levés pour applaudir Édouard Philippe devant l’Assemblée Nationale.
Le Premier ministre venait d’être interrogé par le leader des Insoumis sur le devenir de la motion de censure contre le gouvernement. Déposé mardi, le texte doit être examiné dans un délai de 48 h. Mais un report a été demandé compte tenu de l’attentat de Strasbourg. Ce débat aura lieu », assure le Premier ministre
Édouard Philippe a rassuré le député des Bouches-du-Rhône, l’examen de cette motion aura bien lieu. « Le Premier ministre et le gouvernement sont à la disposition de l’Assemblée, et ce débat aura lieu quand l’Assemblée le souhaitera », a répondu le Premier ministre en expliquant que l’Assemblée avait jugé bon de ne pas se pencher sur le texte dans l’immédiat.
« Ce débat aura lieu pleinement, et nous pourrons exprimer nos désaccords. Et nous pourrons exprimer nos désaccords parce que fondamentalement, monsieur le président Mélenchon, nous sommes d’accord pour défendre la République et la démocratie ». Des propos accueillis par une standing ovation dans l’hémicycle.
« Totale solidarité » des Insoumis
« La meilleure façon de lutter collectivement contre le terrorisme, c’est souvent de continuer à pratiquer ce que nous croyons : la démocratie, le débat, et d’une certaine façon la fraternité », a poursuivi le Premier ministre.Au préalable, Jean-Luc Mélenchon avait déjà fait part au gouvernement de sa « compassion sidérée » et de la « totale solidarité des Insoumis » dans la traque entreprise pour capturer l’auteur de l’attaque de Strasbourg. Face à ces circonstances exceptionnelles, l’ancien candidat aux présidentielles avait assuré que les Insoumis « ne feraient pas un cas » d’un éventuel report de l’étude de leur motion de censure. Elle devrait toutefois bien avoir lieu ce jeudi à partir de 16 h 30.