Trump veut mettre fin à la " course aux armements " avec la Chine et la Russie.
Le président américain Donald Trump a annoncé, ce lundi 3 décembre 2018, avoir l'intention de discuter avec ses homologues chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine pour mettre fin à ce qu'il a décrit comme une course aux armements.
« Je suis sûr que, dans le futur, le président Xi et moi-même, ainsi que le président russe Poutine, commencerons à parler d'un arrêt significatif de ce qui est devenu une course, majeure et incontrôlable, aux armements. Les États-Unis ont dépensé 716 milliards de dollars (630 milliards d'euros) cette année. Dément ! » a déclaré Donald Trump dans un tweet, au lendemain de son retour du sommet du G20 en Argentine.
Le chef de la Maison blanche n'a pas donné d'autre précision. Il a signé en août une loi sur les dépenses militaires de 716 milliards de dollars qui durcit notamment les règles limitant les investissements chinois dans les sociétés américaines de technologie et augmente les investissements dans le domaine antimissile.
L'armée américaine a annoncé cette année que sa nouvelle stratégie de défense nationale visait avant tout la Chine et la Russie. Dans le cadre de ce changement de priorité, certaines troupes stationnées hors des Etats-Unis vont être rapatriées. Dans le même temps, Donald Trump a publiquement envisagé la possibilité de se retirer du traité sur le contrôle des forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) signé en 1987 pendant la Guerre froide par son prédécesseur Ronald Reagan et le numéro un soviétique Mikhaïl Gorbatchev et entré en vigueur l'année suivante.
L'Europe deviendrait un champs de bataille nucléaire potentiel
Moscou a prévenu Washington qu'il serait obligé de réagir pour rétablir l'équilibre militaire si Trump mettait sa menace à exécution. Ce traité avait pour but d'éliminer tous les missiles nucléaires et conventionnels terrestres à courte et moyenne portée détenus en Europe par les deux grandes puissances.
En l'absence de traité, certains pays européens craignent que Washington ne déploie à nouveau des missiles nucléaires à portée intermédiaire en Europe et que la Russie ne fasse de même dans son enclave de Kaliningrad, ce qui ferait de nouveau de l'Europe un champ de bataille nucléaire potentiel. En mars, la Chine a annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 8,1%, la plus forte en trois ans, pour moderniser son armée, ce qui a suscité la nervosité de ses voisins japonais et taïwanais.