L’ex-secrétaire d’État Georges Tron acquitté des accusations de viols.

2018-11-15 4

L’ex-secrétaire d’État Georges Tron acquitté des accusations de viols.

L’ancien secrétaire d’État et actuel maire de Draveil Georges Tron a été acquitté des accusations pour viols portées à son encontre. Son adjointe à la culture, Brigitte Gruel, a également été acquittée.

Plus de sept ans après le début de l’affaire ayant entraîné sa démission du gouvernement, la cour d’assises a acquitté l’ex-secrétaire d’État Georges Tron, jugé pour les viols de deux anciennes employées municipales, « j’ai passé sept années extrêmement difficiles. Je pense à ma famille. J’ai conscience que mon sort est entre vos mains. Je suis totalement innocent des faits qui me sont reprochés », avait déclaré l’élu de l’Essonne avant que la cour ne rende finalement son verdict.

L’avocat général avait réclamé six ans de prison et une peine d’inéligibilité de cinq ans à l’encontre de l’ex-député UMP, qu’il a dépeint en « pervers », de même que son inscription au fichier des délinquants sexuels. L’actuel maire de Draveil (Essonne), âgé de 61 ans, encourait jusqu’à vingt ans de prison.

« Je vous redis que je n’ai pas commis les faits, que je suis innocente », a déclaré son ancienne adjointe à la Culture à la mairie de Draveil, Brigitte Gruel, jugée à ses côtés. La cour a également acquitté Brigitte Gruel, à l’époque maire-adjointe de Draveil, jugée pour les mêmes faits, alors que le ministère public avait requis quatre ans.

L’une des plaignantes fait un malaise
À l’issue du verdict, ils ont longuement embrassé leurs proches venus les soutenir. L’une des plaignantes, Eva Loubrieu, est rapidement sortie de la salle d’audience tandis que Virginie Ettel pleurait sur le banc des parties civiles. Elle a plus tard fait un malaise. « La déception est grande, beaucoup d'amertume. Le combat que je mène depuis des années, je tiens à dire que je ne lâcherai pas », a réagi très émue Eva Loubrieu. « Je ne lâcherai rien, ni hier, ni aujourd'hui, ni demain ».

Eva Loubrieu, l’une des victimes présumées, a émis jeudi le souhait devant la presse qu’un appel soit interjeté, espérant que « les choses ne sont pas finies. » Georges Tron avait été dénoncé en mai 2011 par deux ex-collaboratrices en pleine affaire Dominique Strauss-Kahn, du nom de l’ex-directeur général du FMI dont la déchéance a déclenché à l’époque un débat de société sur la question du viol.

Au tribunal, Eva Loubrieu et Virginie Faux, embauchées à la mairie de Draveil en 2007 et 2008, ont maintenant leurs accusations contre le maire et son adjointe de s’être adonnés sur elles à des attouchements et des jeux sexuels sous prétexte de massage thérapeutique des pieds.

Le ministère public a dix jours pour faire appel.