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UN PETIT CHEF-D’ŒUVRE DE LITTÉRATURE.
De quelles pages parle-t-on ? De quels mots imprimés, sommes nous imprégnés ? Une page blanche oubliée dans le façonnage d'un livre ? La solitude de l'ouvrage lu. Que reste-t-il alors ? Des souvenirs, des brides de phrases imprimées en mémoire, et l'oubli. Combien de livres, ainsi cultivent leurs solitudes dans un décorum entretenu ?
Malgré la bibliothèque, c'est l'abandon dont il s'agit.
Celui de l'ouvrage coincé entre Proust et un livre de la Pléiade, pour les bibliothèques les mieux ordonnés. L'ouvrage de Luc Chomarat est jouissif. L'angle choisi (au bout de combien de nuits de réflexion ?) est dramaturgique. Manière poétique ouvrant l'imaginaire du lecteur, qui nous rappelle un Lewis Carroll dans la déambulation des mots.
Une œuvre particulière et poétique qui interpelle également les surréalistes. Le verbe est une affaire d'échange. Un rapport à l'autre dans toute son excentricité. Luc Chomarat en bateleur, nous enivre. Un conte philosophique qui n'est en rien soporifique. La lecture rapide est un exercice salutaire, certains parleront de lecture automatique, et l'auteur dans son récit, manie notre déambulation livresque avec malice. Complicité. Un jeu entre nous et lui. Un désire entier de partage. Quoi de plus positif dans ce monde que la connivence invisible ?