Les recherches pour retrouver d'éventuels survivants ont continué toute la nuit de mardi à mercredi, près de 48 heures après l'effondrement de plusieurs immeubles vétustes dans le centre-ville de Marseille, une catastrophe qui a fait au moins quatre morts.
Engagés dans une course contre la montre, les sauveteurs qui viennent de vivre leur deuxième nuit de recherche, vont continuer mercredi à fouiller l'imposant tas de décombres provoqué par l'effondrement de deux immeubles lundi matin, dans le quartier très populaire de Noailles, dans l'hyper-centre de Marseille.
Quatre corps, celui de deux hommes et deux femmes qui n'avaient encore pu être identifiés mardi soir ont été sortis des décombres, mais les autorités craignent de trouver encore d'autres victimes sous les gravats.
«Très, très vraisemblablement cinq personnes», ainsi que «trois visiteurs» se trouvaient dans l'un des immeubles effondrés, au numéro 65 rue d'Aubagne, a précisé mardi soir le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, alors que les chances de retrouver des survivants s'amenuisent avec le temps.
Il y a «peu de chance que l'on puisse trouver des poches de survie», avait prévenu dès lundi soir le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, l'effondrement d'un troisième immeuble, au 67 de la rue, en fin d'après-midi lundi, ayant écrasé les gravats du matin.
Dès la catastrophe, les autorités avaient annoncé que les recherches pourraient durer plusieurs jours, les décombres qui se sont entassés ayant atteint jusqu'à 15 mètres de profondeur.
Une pelleteuse prête main forte aux secouristes pour dégager les débris les plus gros tandis que des équipes cynophiles avec des chiens spécialisés gravissent les monticules à la recherche d'indices. Mais les pluies diluviennes qui se sont abattues lundi soir et mardi matin ont ralenti la progression des secours et augmenté les risques.