Accusé d'agression sexuelle et désormais persona non grata à Hollywood, Kevin Spacey avait été viré manu militari d' House of Cards afin de sauver les apparences et permettre à la série de s'offrir une ultime saison.
Toutes ces bonnes résolutions seraient fort louables si la série n'avançait pas ses pièces à la manière d'un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Alors qu'une analyse plus subtile des rouages du pouvoir et de la corruption morale qui s'empare des dirigeants paraissait nécessaire, House of cards se contente de jouer avec ses anciens codes de narration, sans parvenir à se renouveler.
Si une touche d'humour, de second degré, parvenait à apporter un certain relief au comportement sociopathe de l'ancien président, Claire Underwood demeure complètement figée dans une attitude ultra-rigide, son visage ne laissant exprimer absolument aucune émotion.