Hamilton Mourao, choisi comme vice-président par le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, élu dimanche président du Brésil, est un général de réserve coutumier - comme son chef de file - des déclarations extrêmement polémiques.
Il y a un an, bien avant d’être nommé candidat à la vice-présidence sur le ticket de Jair Bolsonaro, le général Hamilton Mourao avait déjà défrayé la chronique. Lors d’un événement organisé par une loge de francs-maçons, il avait affirmé que l’armée serait obligée d'« imposer une solution » si la situation politique du pays continuait à se dégrader.
En février, lors de son discours de départ de l’armée, il avait qualifié de « héros » le colonel Brilhante Ustra, ancien chef des services de renseignement sous la dictature militaire et tortionnaire notoire adulé par M. Bolsonaro.
Au départ, Hamilton Mourao, 65 ans, était loin d’être le premier choix du candidat d’extrême droite, qui a essuyé plusieurs refus.
Jair Bolsonaro espérait avoir pour colistier un autre général autrement plus reconnu et consensuel, Augusto Heleno Ribeiro Pereira, ex-commandant en chef des forces de la mission de l'ONU en Haïti en 2004 et 2005.Dans l’impossibilité de rejoindre le ticket Bolsonaro à cause du refus de son parti, le général Heleno a tout de même participé activement à la campagne et est pressenti au ministère de la défense.