L’hélico pas très écolo de François de Rugy dans les Pyrénées.
Un hélicoptère, un avion – et voilà le ministre de la Transition écologique François de Rugy épinglé à l’occasion de son déplacement dans les montagnes pyrénéennes. Avec un bilan médiatique presque inversement proportionnel au bilan carbone de cette opération de communication.
Ministre de la Transition écologique, ça impose évidemment de savoir manier les symboles. En tout cas d’éviter les pièges inhérents à cette mission très exposée. François de Rugy, fraîchement nommé à ce poste en remplacement de Nicolas Hulot, a effectué voici quelques jours un déplacement dans les Pyrénées, afin d’y annoncer l’officialisation de l’introduction de deux ourses venues de Slovénie.
Le jeudi 20 septembre, pour cette annonce au sommet -, à 1 700 m d’altitude exactement -, le ministre de l’Écologie a utilisé… un hélicoptère. Pendant que la presse effectuait l’ascension à pied – deux heures et demie d’une rude grimpette en plein cagnard. Forcément, ça a suscité pas mal de réactions négatives, de railleries acerbes et de tweets rageurs.
Après l’hélico, l’avion
Le Canard Enchaîné, outre le triste bilan carbone de cette opération de communication, dénonce le prix de ce déplacement : un million d’euros – chiffre ensuite démenti par le ministère. Pour quelques images sur France 2 et une interview express, mais affûtée, du Quotidien (voir le tweet ci-dessous).
Comme le reconnaît François de Rugy, « cela fait un meilleur bilan carbone de venir à pied, je vous le confirme ».
Mais alors, pourquoi ce coûteux moyen de transport ? À cause des opposants à la réintroduction des ours en Béarn, qui bloquaient la route d’accès à la commune d’Etsaut, où était prévue la conférence de presse.
Ce même 20 septembre, vers 18 h, François de Rugy devait rallier Pau à Bordeaux, où l’attendait le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert. Et, pour effectuer les 220 km du trajet, toujours selon le Canard, le ministre de la Transition écologique et son cabinet ont pris… un avion.