Au lendemain du passage d’Alexandre Benalla devant la commission d’enquête du Sénat, Guillaume Larrivé livre son sentiment : «Je pense qu’il est temps de clore cette affaire (…) qui aurait dû s’arrêter il y a un mois si l’Elysée n’avait pas fait le choix de faire exploser la commission d’enquête de l’Assemblée !» Il ajoute néanmoins : «Cette affaire, c’est le symptôme de dysfonctionnement de l’Elysée, d’un système qui se croit au-dessus de tout (…) Le vrai sujet, c’est que le Président se comporte comme s’il se méfiait des structures officielles de l’Etat».
Concernant la démission annoncée de Gérard Collomb pour être candidat à la ville de Lyon, le député explique : «Je suis convaincu qu’aujourd’hui son autorité au sein du ministère de l’Intérieur, qui était d’ailleurs assez faible, est encore plus faible. Je pense que c’est sans précédent qu’un ministre de l’Intérieur annonce lui-même une sorte de préavis de démission (…) On ne peut pas dire que l’équipe de tête du gouvernement soit totalement mobilisé dans sa tâche !».
A propos des secousses internes au sein des Républicains, et plus particulièrement sur la question Orban, Guillaume Larrivé précise : « Je pense qu’on n’est pas obligé de tomber dans le piège que nous tend Emmanuel Macron, nous ne sommes pas obligés de surjouer les différences au sein des Républicains. On ne peut pas réduire la question européenne entre Emmanuel Macron, qui incarnerait le camp du progrès, du beau, du bien et de l’autre une ligne qui serait celle du dirigeant hongrois (…) Il ne faut pas être dans une logique de purge absolue.»
Enfin, sur les chiffres des adhérents Les Républicains publiés par l’Opinion ce jeudi, le député de l’Yonne relativise: «Il y a un cycle qui existe dans la vie de toutes les formations politiques, il y a plus d’adhérents au moment des élections gouvernementales (…) Nous avons un travail de reconstruction qui est engagé depuis 18 mois.»