Insertion des personnes handicapées dans l’entreprise: «On remet complètement à plat l’offre de service», explique Sophie Cluzel

2018-09-07 2

Tandis que de nombreux observateurs estiment que l’exécutif vit une rentrée agitée, Sophie Cluzel temporise: «Je ne peux pas dire que cette rentrée s’est mal passée, les rentrées sont toujours compliquées, en tout cas le Président de la république a imprimé une vraie volonté de prendre en compte l’ensemble des Français. Il écoute et il échange avec les Français». Mais malgré tout, quelque chose ne se serait-il pas déréglé en Macronie ? «Non, il y a des choses qui se bousculent, c’est vrai, mais je peux vous dire que tout le monde travaille à fond (…) L’action est là, nous sommes vraiment en marche et en mouvement».

Concernant la question de l’insertion des personnes handicapées au sein de l’école, Sophie Cluzel estime que cette rentrée scolaire présente des avancées non négligeables en la matière: «Il y a un vrai mouvement de cette école qu’on appelle école inclusive, une scolarisation de qualité pour les enfants handicapés. + 6% de scolarisation cette année par rapport à l’année dernière, 340 000 élèves sur les 12 millions d’élèves qui ont fait leur rentrée (…) mais on peut encore améliorer les choses, c’est certain».

Au sujet de la question de donner le droit de vote, un jour, au majeur sous tutelle, Sophie Cluzel est catégorique: «C’est vraiment lié à la citoyenneté, explique-t-elle (…) Je pense que cela touche à peu près 300 000 personnes aujourd’hui, leur rendre le droit de vote serait un acte majeur, symbolique, de respect et de pleine citoyenneté».

Au regard de la loi Pacte, examinée en ce moment à l’Assemblée, Sophie Cluzel note qu’elle contient «un engagement des entreprises» concernant le handicap. «Le gros changement et la rénovation, rappelle-t-elle, se trouvait dans la loi Liberté pour choisir son avenir professionnel (…)». Mais pousser les entreprises à embaucher des personnes en situation de handicap, Sophie Cluzel mise désormais sur la simplification des déclarations. «C’était si compliqué que les patrons disaient préférer payer plutôt que d’embaucher !».