En Nouvelle-Zélande, cette ville veut interdire les chats.
Omaui est-elle allergique aux chats ? Il sera bientôt impossible de posséder un chat dans cette petite cité néo-zélandaise. La ville leur reproche d’engloutir oiseaux et de petits mammifères à gogo…
Si les chats pouvaient cesser d’être des chats, cela arrangerait bien la municipalité d’Omaui, au sud de la Nouvelle-Zélande. Excédée de les voir croquer goulûment ses oiseaux et 63 autres espèces de petits mammifères, la ville sort le grand jeu : son conseil local se réunira le 23 octobre pour interdire… les chats.
Pas d’euthanasie généralisée en vue. Les propriétaires seront sommés, dans un premier temps, de stériliser, pucer et déclarer leur bestiole. C’est à la mort de leur animal que les choses se gâteront : ils n’auront plus le droit d’en adopter. « Nous ne haïssons pas les chats, nous voulons juste préserver une faune sauvage riche dans notre réserve naturelle voisine », argumente John Collins, président de l’association de protection de la nature, sur la BBC.
Kakariki, keruru et piwakawaka pourront gazouiller tranquilles. Mais ces oiseaux typiques de la région ne sont pas les seuls menacés. 13 % des espèces mondiales risquent de disparaître et 40 % voient déjà leur population décliner, alertait l’ONG BirdLife, en avril. Plus que les chats, c’est l’activité humaine et l’agriculture intensive qui déplument ces espèces, s’agacent les propriétaires de matous d’Omaui.
Convaincus que leur amour des bêtes ne suffira pas à les sauver, les opposants à l’interdiction des chats comptent sur l’aide - involontaire- des rongeurs. La région, humide, grouille de ces bestioles. « Ils attaquent le bois de ma maison », témoigne Nico Jarvis dans le journal local, Otago Daily Times. Sans ses trois chats, dit-elle, « cela deviendra infernal et malsain de rester ici. »