Un nouvel astéroïde va « frôler » la Terre cette semaine.
Un nouvel astéroïde a rendez-vous avec la Terre. Baptisé 2016 NF23, cet objet céleste affole la presse outre-Manche. Il n’est pourtant pas si dangereux.
Dans la nuit de mardi à mercredi 27 août, un astéroïde nommé 2016 NF23 « frôlera » la Terre. Le caillou cosmique est suffisamment robuste pour susciter des inquiétudes. Il fait entre 70 et 160 mètres de diamètre, soit plus ou moins la taille de la pyramide de Khéops, expliquent de nombreux médias anglophones. Et il s’approche de nous à une vitesse de plus de 30 000 km / h, soit 9,04 kilomètres par seconde !
Mais les chances qu’il percute la Terre sont infimes. L’astéroïde passera d’ici à mercredi, à 5 millions de kilomètres de notre planète bleue, soit treize fois la distance entre la Terre et la Lune.
En fait, si l’objet cosmique a fait les gros titres des tabloïds britanniques ce week-end, c’est parce que selon eux, il est considéré par la Nasa comme « potentiellement dangereux ». Une désignation qui nécessite d’être remise dans son contexte.
885 astéroïdes potentiellement dangereux
Le Center for Near Earth Object Studies (Centre pour l’étude des objets géocroiseurs) de l’agence spatiale américaine est l’organisme en charge de garder un œil sur les milliers d’astéroïdes qui parcourent notre Système solaire. Dans sa base de données, le centre inscrit tous les objets dans l’espace « à proximité » de la Terre. La liste compte des milliers d’astéroïdes, dont le 2016 NF23. C’est cette liste qui indique que, dans la nuit de mardi à mercredi, l’astéroïde atteindra le point de sa trajectoire où il sera le plus proche de notre planète.
« D’un point de vue astronomique, cet objet est proche, mais d’un point de vue humain, c’est clairement très loin. Cet astéroïde ne frôlera pas la Terre, comme l’annoncent certains articles, explique au site Space.com Paul Chados, directeur du Center for Near Earth Object Studies. Nos prédictions ne sont en rien un cri d’alerte, comme certains ont pu dire… »
D’ailleurs, ce rocher cosmique n’est même pas réellement considéré « potentiellement dangereux », car il est trop petit et a une magnitude absolue trop élevée (selon l’échelle de mesure qui détermine la luminosité d’un objet céleste). La Nasa utilise en effet quatre catégories pour décrire la distance entre un astéroïde et la Terre : Atiras, Aton, Apollos, Amors, et certains sont « potentiellement dangereux » ou PHAs, d’autres non. L’astéroïde de mardi soir est un « Aton ».
Près de 1 885 objets géocroiseurs, un terme qui désigne tout objet du système solaire à faible distance de l’orbite terrestre, sont réellement considérés potentiellement dangereux.