Après la guerre et les maladies, les gigantesques camps de réfugiés du sud du Bangladesh sont à la merci d'une nouvelle menace au potentiel dévastateur : les déluges de la mousson, qui débute en ce mois de juin. Près d'un million de musulmans rohingyas en provenance de Birmanie voisine vivent dans la misère noire de gigantesques cités de tentes qui s'étalent à perte de vue. Les petits camps préexistants ont vu leur taille exploser avec le déferlement d'une marée humaine à l'automne dernier. En quelques mois, 700.000 personnes ont fui une campagne de l'armée birmane considérée par l'ONU comme une épuration ethnique.