Thomas Veyret, 21 ans, a dû être amputé de la jambe droite en février 2017 à la suite d'une simple chute de trampoline.
Le 7 février dernier, aux alentours de 22h, alors qu’il effectue une démonstration de saut en trampoline, Thomas fait une mauvaise chute et se retrouve avec un genou retourné à 90°. 20 minutes plus tard, l’équipe du centre dans lequel Thomas travaille appelle les secours. Mais le médecin du Smur met 12 minutes à répondre à l’appel.
Et quand il décroche, il demande à Thomas "de réduire lui-même sa luxation, seul, par téléphone, sans aucun conseil technique", selon la plainte. "Quand on appelle le Samu, on est en souffrance. Ce qui est choquant, c’est que le médecin ait pris ça à la légère", déplore le père de Thomas.
Mais ce n’est pas qu’une simple luxation : le jeune garçon souffre d’une fracture. Conséquemment, lors de son échange téléphonique avec le médecin du Smur, il fait plusieurs fois part d’"une perte de sensibilité" et d’un "craquement".
Arrivé enfin aux urgences, l'examen révèle alors qu’une artère a été touchée, et que la jambe n’est plus irriguée. Le lendemain, une nécrose s’est installée. Thomas est amputé deux semaines plus tard. "
"Comment imaginer que l'on impose à une victime choquée de faire elle-même, avec une seule main, l'autre tenant le téléphone, ce geste réservé à un professionnel ? Cela a contribué à la perte de sensibilité de sa jambe", avait alors accusé Me Edouard Bourgin, l'avocat de la famille, qui a porté plainte au pénal.