Lundi 30 avril, Benyamin Nétanyahou a dévoilé le contenu de 55 000 pages et 183 CD que ses services de renseignement ont obtenus. Ce sont des archives iraniennes, stockées secrètement dans un entrepôt à Téhéran. Selon lui, elle révèle le plan « Amad », projet actif entre 1999 et 2003 destiné à fournir à l’Iran l’arme nucléaire. Ces recherches auraient pu se poursuivre, sous d’autres couvertures, après 2003.
La mise en scène théâtrale du premier ministre israélien ne cache pas que ces informations ne sont pas nouvelles. En 2011, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait fait mention d’un tel programme dans un rapport. La communauté internationale connaissait donc ces faits avant la conclusion de l’accord de 2015.
Le premier ministre israélien n’a pas apporté de preuves claires d’une violation par l’Iran de l’accord signé en 2015. Mais à onze jours de la décision des Etats-Unis sur un éventuel retrait de cet accord, il a semblé s’adresser au président américain, Donald Trump.
De son côté, l’Iran a moqué les « pseudo-révélations » du premier ministre israélien par la voix de son ministre des affaires étrangères, Javad Zarif.