Le président de la République devait-il parler à l'hommage populaire rendu à Johnny Hallyday ? La question avait divisé les Français le 9 décembre dernier. Un débat auquel Emmanuel Macron s'attendait. "Je le connaissais et je connais des admirateurs ; je savais qu'ils ne voulaient pas d'un discours. J'ai passé une nuit à l'écrire en sachant parfaitement que ce discours ne servirait à rien, que les gens n'en voulaient pas, et surtout pas d'un discours du président de la République", explique le chef de l'Etat dans une interview accordée La Nouvelle Revue française dont Le Monde relaie les principaux extraits. Une nuit de travail donc pour l'un des discours sans doute les plus redoutés. "L'émotion populaire se moque des discours. Le jour des obsèques, je savais très bien que la foule qui était là n'était pas acquise. Elle n'attendait pas un discours officiel. Elle était dans l'émotion brute du moment", analyse le président dans La Nouvelle Revue française. Si au début de son intervention on entend quelques sifflets, après 11 minutes de discours le public lui semble acquis en majorité, et finit par applaudir de façon unanime son idole. "Les gens ne vous reconnaissent comme un des leurs que si vous prouvez que vous êtes capable de partager leur émotion. Que vous ne les prenez pas de haut. Je ne sais pas si j'y suis arrivé, mais beaucoup sont venus me remercier pour ce que j'avais dit à ce moment-là", commente Emmanuel Macron dans La Nouvelle Revue française.
