La réforme actuelle de la formation est le signe de changements profonds dans notre conception de la formation. Cette crise de la formation est l’opportunité d’émergence d’innovations comme les démarches
« Apprendre en situation de travail » dont l’AFREF s’est faite l’écho ces dernières années, ou des expérimentations comme celle de l’AFORP présentés lors du colloque de l’AFREF en 2016. Au-delà des compétences métiers, nécessaires à l’adaptation des acteurs de l’entreprise au travail, l’évolution des techniques et la mondialisation génère de nouveaux besoins en termes d’adaptabilité. La compétence ne suffit plus, il faut être capable de développer de nouveaux comportements de coopération d’apprentissage, de communication, d’autodétermination. En quoi et comment ces nouvelles pratiques de formation tentent de répondre à cette nouvelle demande sociale d’adaptabilité ?
Cette réforme préfigure-t-elle une révolution dans le monde de la formation ? Il semble que ces changements profonds questionnent la relation entre le travail et ses modes de reproduction. Les territoires du travail et de la formation et leurs frontières s’en trouvent questionnés : en quoi et à quelle condition le travail peut devenir formateur ? Comment la formation peut accompagner cette mutation ? La formation peut-elle se contenter de développer des compétences techniques ou doit-elle développer des comportements favorisant l’adaptabilité et l’apprentissage ?
Toutes ces questions ont été mises en débat au travers de la présentation d'une pratique pédagogique innovante conduite depuis 2009 par un organisme de formation du bâtiment et par une présentation des pratiques pédagogiques de l’université interne du groupe Bayard.