En navigation spatiale, d'infimes anomalies dans la trajectoire
peuvent susciter de grands espoirs... En 1980, un étrange ralentissement des sondes
de la Nasa Pioneer 10 et 11 est détecté. Il est resté inexpliqué pendant 30 ans ! Certains astrophysiciens y voyaient une faille
dans la théorie de la gravitation d'Einstein... Eh bien non : il s'agissait de photons émis vers l'avant par les miniréacteurs nucléaires qui ralentissaient légèrement les sondes. Aujourd'hui, c'est une anomalie de trajectoire
de la sonde Juno qui interpelle: en orbite autour de Jupiter, elle accélèrerait
de quelques mm/s à chaque passage rapproché. Mais selon l'équipe de pilotage, pas de quoi
revoir les lois de la physique. Jupiter a une masse non homogène :
la gravité subie par la sonde n'est donc pas uniforme... Impossible donc de conclure à une trajectoire anormale. En revanche, une troisième anomalie est clairement identifiée... et reste inexpliquée !
Une légère accélération des sondes Galileo, Near, Cassini et Rosetta lors de leur survols de la Terre entre 1990 et 2010. Une explication possible est toute simple.... Les panneaux solaires des sondes se couvriraient
d'un peu de givre sur leur face en ombre. Et quand les sondes se rapprochent de la Terre, la lumière du Soleil sublimerait la glace des panneaux... produisant une impulsion supplémentaire de quelques millimètres par seconde !