Shaggy a eu besoin de trois chansons pour faire lever son public de Carthage. Lundi, toujours à l'amphithéâtre, son compatriote Sean Paul n'était pas encore entré sur scène que ses 14.000 fans sautillaient déjà d'excitation.
Et les jumps (sauts) du jeune public tunisien se sont poursuivis tout au long du concert, qui a duré près de deux heures.L'artiste multiethnique (ses parents ont du sang portugais, chinois, et jamaïcain) menait le pas, accompagné de ses quatre danseuses et ses deux choristes.
Ancien athlète international de water polo, Sean Paul a démontré qu'il était disposé à soutenir le rythme imposé par sa musique pop ragga. Il a aussi prouvé que son titre de superstar du dancehall n'était pas usurpé, enchaînant tube sur tube avec Dutty Rock, Baby Girl, Nah Get No Bly (One More Try), Deport Them, Excite Me et Hackle Me.
Le public de Carthage continue à sautiller sur les titres plus récents comme The Trinty. Fin observateur, Sean Paul a capté, lors d'une courte pause, un refrain interprété par plusieurs de ses fans et repris en choeur par tout le public. Un refrain qui appartient aux supporters d'un club de football tunisien.
Amusé, Sean Paul improvise alors quelques paroles et un tempo musical sur ce même refrain. L'ambiance atteint alors son summum sur les gradins de Carthage.
Tombé sous le charme du public tunisien, Sean Paul décide de s'envelopper du drapeau tunisien, remis par l'un de ses propres techniciens de son : "Je chante pour la paix dans le monde, a-t-i l lancé en fin de concert, levez vos mains et faites-moi le signe de la paix".
Evidemment, le nombreux public a suivi. Difficile de refuser quoi que ce soit à la star jamaïcaine.
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