Pour la journée des droits des femmes, Libération propose un numéro plus cher pour les hommes.
Pour pointer symboliquement les écarts de salaires entre les femmes et les hommes, le quotidien Libération est vendu 50 centimes plus cher aux hommes qu’aux femmes, ce jeudi 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
« Malgré la loi, l’écart de salaires entre les hommes et les femmes est toujours de 25 % en France. Pour mettre en évidence cette injustice, Libération a décidé d’appliquer, pour une journée, la même différence à son prix de vente », soit 2,50 € pour les premiers et 2 € pour les secondes, écrit le quotidien en Une.
Le journal a exceptionnellement deux Unes distinctes, selon le sexe de l’acheteur ou de l’acheteuse : l’une avec un pictogramme « homme » et la mention « Pour les hommes 2,50 € », l’autre avec un pictogramme « femme » et la mention « Pour les femmes 2 €, prix normal ».
« Au départ, Libé a plutôt envisagé de faire une fleur aux femmes : un prix plus bas, 1,50 €. Mais ça avait des airs d’aumône », affirme le quotidien dans ses pages intérieures, en précisant qu’il s’était inspiré de la démarche initiée par un mensuel canadien, Maclean’s, dans son édition de mars.
« Notre geste du 8 mars, quoique symbolique, aura peut-être un effet : celui d’une piqûre de rappel », espère le directeur de la rédaction, Laurent Joffrin, dans son éditorial.
« Les bénéfices éventuels seront reversés au Laboratoire de l’égalité », précise le journal.
Le sujet de l’égalité hommes-femmes ou des violences faites aux femmes dans la foulée des mouvements #BalanceTonPorc et #MeToo fait la Une de la quasi-totalité des quotidiens jeudi.