Pour la classe politique française, l'affaire serait presque un cas d'école. Après l'interpellation violente du jeune Théo, le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois, et les blessures qui en avaient résulté, la France s'était indignée des brutalités policières. Mais depuis, deux expertises médicales indiquent que le coup de matraque porté ce jour-là par l'un des policiers incriminés n'était "pas contraire aux règles de l'art", ce que semble accréditer une vidéo de l'interpellation. Certains demandent donc des comptes à l'État, comme Valérie Boyer, qui a adressé un courrier à Emmanuel Macron, vendredi 23 février. La députée des Bouches-du-Rhône demande ainsi au président l'ouverture d'une enquête visant à blanchir les policiers mis en examen. Surtout, elle dénonce le comportement, à l'époque, de la presse et des responsables politiques, comme François Hollande ou Emmanuel Macron, justement, alors ancien ministre et président de la République en devenir, qui avait appelé à la responsabilité des forces de l'ordre. "Je vous demande d'ouvrir une enquête afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui s'apparente à une 'fake news d'État'", lance donc Valérie Boyer dans son courrier. À peine un an après ses débuts, l'affaire a donc désormais tout d'un dossier périlleux.