À Bastia, ce cours de corse n’existait pas il y a trois ans. Aujourd’hui, ils sont 250 chaque semaine à venir étudier cette langue. Béatrice fait partie des adhérents de ce cours. Pour elle, apprendre le corse est un besoin. "C’est complètement viscéral", explique-t-elle. Lisandru de Zerbi, le professeur à l’origine de l’association Praticalingua, voit en cela un acte militant alors que la langue est menacée de disparaître. Comme d’autres nationalistes, il demande la coofficialité de la langue locale c’est-à-dire l’emploi du français et du corse à égalité. Selon lui, la coofficialité donne "un cadre juridique" à la langue et elle permet de lui "donner une dignité dans la société". "Elle jouit alors d’un regard positif", explique le professeur.