À la veille de la visite d’Emmanuel Macron en Corse, les revendications des nationalistes étaient évoquées dans les matinales de ce lundi 5 février. Ces élus réclament notamment « un statut d’autonomie de plein droit et de plein exercice ». Alors que Christophe Castaner évoquait le fait de « reconnaître la fierté corse », Gilles Simeoni lui répond sur RTL. « Nous ne sommes pas en quête de reconnaissance de notre fierté, c’est un problème et une question d’identité collective et de reconnaissance d’un peuple », déclare le président du Conseil exécutif de Corse. « Nous voulons parler d’un transfert d’un pouvoir législatif de façon encadré », ajoute-t-il.
Sur Europe 1, Brice Hortefeux s’estime « inquiet » face à ces revendications. « Quand je vois ces responsables réclamer la co-officialité de la langue corse, quand ils réclament le regroupement et l’amnistie de certains prisonniers » énumère-t-il. Sur LCP, Guillaume Larrivé se dit prêt à « un peu plus d’autonomie de la Corse » tout en fixant des lignes rouges comme le droit à la différenciation « pas conforme à l’identité de la France ».
Les élus de gauche font part de leurs réprobations également. « On est allé beaucoup trop loin », juge François Kalfon. « Nous verrons comment Monsieur Macron se sort de ce bourbier corse, il va encore tenter de nous faire du ‘en même temps’ », continue-t-il. « Il n’y a qu’une langue en Corse, c’est le français. La France est une et indivisible et les Corses, c’est la France. Il ne peut pas y avoir de spécificité corse dans la Constitution », estime de son côté Luc Carvounas.