Après les récents scandales d'agressions sexuelles, la parole continue de se libérer, à l'instar des déclarations de Christine Bravo au magazine Télé-Loisirs. "Les victimes doivent parler, d’abord à la police plutôt que sur Internet. Et avant la prescription", estime l'animatrice, qui témoigne également d'une expérience de ce type qu'elle a elle-même enduré. "Personnellement, j’ai subi trois tentatives de viol, dont une à TF1, il y a vingt-cinq ans. Un homme, dont je ne donnerai jamais le nom, m’a enfermée dans son bureau et arraché mon soutien-gorge. J’ai hurlé, ça m’a sauvée. Mais les gens avaient la tête baissée quand j’ai pu sortir. Il n’y avait aucune solidarité envers les femmes à l’époque. Ce genre d’incident était monnaie courante. Pourquoi je ne dénonce pas cette personne aujourd’hui ? Difficile. Si le harceleur est décédé, ses enfants n’ont pas à le savoir. S’il est toujours vivant, il y a prescription et, en plus, on risque de se faire attaquer en diffamation. Alors, j’estime que le coup de genou que je lui ai asséné ce jour-là dans les parties génitales m’a remboursée. Je n'ai pas été une vraie victime", explique Christine Bravo, à qui la chaine C8 consacrera une émission spéciale le 16 février prochain.