C'est une lettre intime et déchirante, que publie Paris Match. Ce courrier, c'est celui adressé par Alain Delon à Romy Schneider lors de la mort de cette dernière, en 1982. À celle qu'il appelait sa "Puppelé", sa "petite poupée", en allemand, l'acteur remémore leur rencontre pour le film Christine, en 1958. "Tu arrivais de Vienne et j’attendais, à Paris, avec un bouquet de fleurs dans les bras que je ne savais comment tenir. Mais les producteurs du film m’avaient dit : 'Lorsqu’elle descendra de la passerelle, vous vous avancerez vers elle et lui offrirez ces fleurs.' Je t’attendais avec mes fleurs, comme un imbécile, mêlé à une horde de photographes. Tu es descendue. Je me suis avancé. Tu as dit à ta mère : 'Qui est ce garçon ?' Elle t’a répondu : 'Ce doit être Alain Delon, ton partenaire…' Et puis rien, pas de coup de foudre, non. Et puis je suis allé à Vienne où l’on tournait le film. Et là, je suis tombé amoureux fou de toi. Et tu es tombée amoureuse de moi", relate Alain Delon dans sa lettre d'adieu, avant, notamment, d'assumer une part de responsabilité dans la mort tragique de l'actrice. "Toi, je te demande de me pardonner. Tu sais que je n’aurais pas pu te protéger de cette foule, de cette tourmente, si avide de 'spectacle' et qui te faisait si peur, qui te faisait trembler", avoue l'acteur à celle qui partagea sa vie de la fin des années 50 jusqu'en 1963. Finalement, l'actrice se suicidera en 1982, un an seulement après le décès de son fils, David, mort des suites d'un accident.