Aujourd'hui, la prison de la Santé est en pleins travaux de rénovation. Mais son mur d'enceinte reste intact. Entre 1909 et 1939, ce mur a connu l'exécution publique de 37 condamnés. Avant que la guillotine ne soit cachée à l'intérieur de la Santé. Là, à deux pas de la dernière vespasienne de Paris, le sang a coulé en abondance devant des milliers de Parisiens. Ce sont ces épisodes que nous vous ferons vivre ce mardi à 15 heures, lors de notre rendez-vous hebdomadaire sur la page Facebook du Point.
Nous ferons la connaissance d'Anatole Deibler, l'exécuteur qui n'a jamais reçu la moindre plainte de ses 395 clients à travers tout le pays. À commencer par le parricide Georges Duchemin, meurtrier de sa mère, exécuté le 6 août 1909. Cinq ans plus tard, c'est au tour de trois des membres de la bande à Bonnot de faire connaissance avec la « Veuve ». André Soudy, 21 ans, qui, au réveil, chantonne et demande deux croissants. Raymond la Science, 23 ans, qui jette : « C'est beau, l'agonie d'un homme qui va mourir ! » Et enfin, Étienne Monier, 24 ans, qui s'écrie avant de perdre la tête : « Adieu à vous tous, messieurs, et à la société aussi. » Les corps de ces deux hommes seront livrés à la faculté de médecine pour autopsie.