C’est cette semaine que le gouvernement espagnol doit adopter des mesures drastiques pour reprendre le contrôle de la Catalogne qui menace de faire récession, même si, pour l’heure, le gouvernement catalan, lui, se garde prudemment d’évoquer l’indépendance.
Parmi les mesures envisagées par Madrid, figure la mise sous tutelle du Parlement catalan et la destitution du président de la Catalogne. Cette destitution doit encore être approuvée par le Sénat d’ici la fin de la semaine.
La gifle a été cinglante pour Carles Puigdemont. Dénonçant une “atteinte à l‘État de droit”, et pointant du doigt ce qu’il estime être la “plus forte attaque” contre sa région depuis la dictature franquiste, il a demandé que les parlementaires catalans se réunissent pour décider de la réponse à apporter au gouvernement conservateur de Mariano Rajoy.
Ce dernier disposant d’une confortable majorité au Sénat devrait faire approuver ses mesures sans grande difficulté. Elles déboucheront sur une suspension de facto de l’autonomie de la Catalogne. Reste que pour nombre d’observateurs, les doutes sont grands sur leur efficacité. Certains juristes émettent même de vives réserves sur les conséquences de ces mesures ainsi que sur leur constitutionnalité.