Né le 20 août 1965, Lawrence Krisna Parker, alias KRS-One, diminutif pour "Knowledge Reigns Supreme Over Nearly Everyone" (à savoir "la connaissance règne en maître sur presque chacun de nous") est originaire du Bronx, quartier pauvre de New-York.
Le rappeur jette les bases d'une réflexion sur la criminalité et ses conséquences sur la jeunesse afro-américaine. Il fonde alors le mouvement "Stop the violence" et sort une compilation intitulée Self Destruction. Rappeur, éducateur, prêcheur, KRS-One entend éveiller les consciences auprès des populations noires américaines en prônant le respect et la tolérance. C'est dans cette démarche que s'inscrit l'album Edutainment (1990), disque qui lui vaudra d'être surnommé "the teacher", à savoir le prof.
Le rappeur et son crew sortent Sex and violence en 1992, ultime galette du Boogie Down Productions. Engagé politiquement, socialement et idéologiquement, il signe l'année suivante "Free Mumia", titre en réaction face à l'internement du Mumia Abu-Jamal, ancien membre des Black Panthers condamné à mort pour meurtre.
En 1993, KRS sort Return of the Boom Bap, son premier vrai album solo, sur lequel il collabore avec DJ Premier, Kid Capri, Busta Rhymes, ou encore Fat Joe. Quatre ans plus tard, il travaille avec Puff Daddy sur I Got Next, suivi en 2001 par The Sneak Attack. KRS continue de "prêcher la bonne parole", d'abord sur la bande, avec des albums comme Prophet vs. Profit (2002), D.I.G.I.T.A.L. (2003) et Keep Right (2004) ou Life en 2006, mais aussi en donnant des conférences dans les universités américaines.
Il est également à l'origine de l'organisation "Human Education Against Lies", qui distribue gratuitement livres et CDs aux plus démunis.