L’administration Trump expulse 15 employés de l’ambassade de Cuba à Washington, provoquant la colère des autorités de la Havane. Une crise diplomatique qui serait la conséquence directe de “l’incapacité de Cuba à protéger les diplomates américains de la Havane de mystérieuses attaques acoustiques et électromagnétiques”. Les diplomates cubains expulsés ont désormais sept jours pour quitter le pays.
“Ce n’est pas une punition, s’est défendu le porte-parole du ministère de la diplomatie américaine Heather Nauert. Nous ne disons pas que Cuba est responsable de ces attaques, soyons clair. Mais Cuba a une responsabilité d’assurer la sécurité de nos diplomates et de leurs familles selon la convention de Vienne.“
Le chef de la diplomatie cubaine estime que cette décision est “injustifiée, infondée et inacceptable”. Il a appelé Washington à cesser de politiser ce sujet, et l’estime responsable de la détérioration des relations bilatérales :
“Le rapport d’enquête fourni par les Etats-Unis a amené le comité d’experts cubains à conclure que l’enquête est à ce stade insuffisante et que le manque d’accès direct à ceux qui ont été victimes des attaques, et aux médecins qui les ont examinés, sont les premiers obstacles rencontrés pour tenter de clarifier les incidents.“
Depuis fin 2016 jusqu‘à août dernier, 22 diplomates américains, selon un nouveau bilan annoncé hier, ont “subi des lésions importantes en raison de ces attaques”, notamment des pertes d’audition, des vertiges, des maux de tête ainsi que des problèmes cognitifs, d‘équilibre ou de sommeil. Certains ont dû être rapatriés et soignés aux Etats-Unis. Cinq familles canadiennes ont également été touchées.
Chronologie des relations entre Cuba et les États-Unis depuis 1959 #AFP pic.twitter.com/5VZgnHuupU— Agence France-Presse (@afpfr) 3 octobre 2017