Carles Puigdemont souffle le chaud et le froid. Le président de la Catalogne demande une médiation internationale. Mais il devrait aussi soumettre au parlement régional les résultats du référendum, ouvrant la porte à une déclaration unilatérale d’indépendance. Au lendemain des violences policières qui ont émaillé le scrutin interdit, il interpelle Madrid :
“Nous exigeons le retrait de toutes les forces de police déployées en Catalogne en raison de cette répression qui a causé ces actes de violence graves dans un pays où des milliers de personnes ont manifesté pendant des années sans aucun incident.”
Carles Puigdemont se dit prêt à dialoguer avec Madrid si le gouvernement est disposé à négocier “de tout sans conditions”.
Il appelé à une “médiation internationale” pour résoudre la crise, sans préciser ce qu’il attendait d’elle :
“Quand je parle de médiation internationale, je ne parle pas d’une personne en particulier, l’Union européenne ne peut probalement pas tenir ce rôle. Mais il est évident qu’elle doit parrainer cette médiation. Elle doit bien sûre être intéressée, et il est clair qu’il faut que l’Union européenne arrête de regarder ailleurs quand quelque chose se passe chez elle.”
La journée en Catalogne a été marquée par de nouvelles manifestations de militants indépendantistes, dénonçant les violences et criant “démocratie!”.
Selon le gouvernement catalan, plus de 2,26 millions de personnes ont participé au référendum ((, et près de 2 millions, “90%”, ont voté pour l’indépendance.
Le camp du non aurait obtenu 7,8% des suffrages mais les partis opposés à l’indépendance ont boycotté le scrutin, estimant qu’il n’avait aucune légitimité.
avec AFP