Rohingyas : Amnesty accuse la Birmanie de crimes contre l'humanité

2017-09-15 1

Pour Amnesty International, les Rohingyas sont victimes d’attaques systématiques et d’expulsion forcée, autrement dit de crimes contre l’humanité. Son dernier rapport fait état d’une campagne planifiée depuis le 25 août, une politique de la terre brûlée menée contre des villages entiers de Rohingyas. Plus de 80 sites ont été incendiés affirme l’ONG, images satellites à l’appui.

“Il y a une épuration ethnique en cours contre le peuple Rohingya dans l’Etat de Rakhine. Amnesty International a utilisé des images satellites, des données de détection d’incendie, des photos, et a recueilli des témoignages de ceux qui ont fui les violences, et on peut dire qu’ une politique de la terre brûlée est menée à travers la région pour que la population Rohingya quitte l’Etat de Rakhine“, explique David Griffiths d’Amnesty International, Londres.

Les tensions entre musulmans et bouddhistes sont vives depuis des années dans l’Etat birman de Rakhine. Une région qui abrite la majorité des Rohingyas, ils sont un million en Birmanie, alors que le reste du pays est à plus de 90 % bouddhiste.
Les autorités birmanes et un puissant mouvement de moines radicaux voient les Rohingyas comme une menace à l’identité bouddhiste du pays.

Près de 390 000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh voisin, entre 10 et 20 000 arrivent chaque jour. Une centaine sont morts depuis le 30 août. Apatride depuis 1982, ils sont discriminés et violentés.

La présidente Aung San Suu Kyi est pressée de toutes parts pour réagir, elle, qui a été opprimée pendant des années, a promis de sortir de son silence mardi prochain lors d’un grand discours.




Cartographie – en Birmanie, l’exode des #Rohingya, cette population marginalisée depuis la création de l’Etat https://t.co/DuBsw163Su— Le Monde (@lemondefr) 13 septembre 2017





#AungSanSuuKyi prix Nobel de la paix terminée dans le New York Times #rohingya pic.twitter.com/qvm6DoQBra— Al Kanz (@Alkanz) 13 septembre 2017


Avec AFP