Le Thalys abritant l’équipe du film « The 15 : 17 to Paris », réalisé par Clint Eastwood, a stationné en gare d’Arras, le vendredi 1er septembre 2017. Le réalisateur américain était présent, quai 7 et 8, ainsi que les trois soldats américains qui avaient maîtrisé l’auteur de l’attaque du 21 août 2015.
Il y tournait des scènes de son prochain film narrant la tentative d’attaque terroriste du 21 août 2015 dans un Thalys qui avait été détourné à Arras.
9 h. Sur le perron de la gare d’Arras, quelques voyageurs pressés et des journalistes qui font le pied de grue. Le Thalys loué par la production n’est pas encore à quai que les chasseurs de selfies inspectent aussi les lieux, en quête d’un spot depuis lequel ils pourraient héler Clint Eastwood.
10 h. Le Thalys, loué pour cinq jours, arrive en gare. Le train est entièrement équipé pour stocker le matériel, mais aussi pour accueillir jour et nuit le réalisateur, les acteurs et l’équipe technique. Clint et ses héros ont été aperçus. Briefés, et donc silencieux, les figurants arrivent maquillés. Ils toucheront chacun 104 € brut pour cette journée de tournage.
11 h. Face à la gare, au Carnot, brasserie où, le 21 août 2015, deux (Alek Skarlatos et Anthony Sadler, Spencer Stone, blessé à l’arme blanche, étant alors hospitalisé) des trois soldats américains, et le Britannique Chris Norman, étaient venus casser une croûte vers minuit, on se souvient de la photo des héros prise ce soir-là. « On a vu nos banquettes orange partout dans le monde ! », rigole Benoît Basdevant, le patron.
12 h. Le maire, Frédéric Leturque, raconte aux télés et aux radios combien il est heureux « de ce coup de projecteur pour le territoire ». Quelques heures plus tard, il remettra, sur le quai, la médaille de la Ville à Clint Eastwood, l’invitant à venir présenter son film en avant-première à l’Arras Film Festival, en novembre !
13 h. Le tournage se poursuit. On devine parfois les scènes qui sont tournées. Casquette noire vissée sur sa crinière argentée, le grand Clint est à la manœuvre. Les figurants ont signé un contrat de confidentialité. L’une d’entre eux nous a néanmoins fait quelques confidences… Elle a notamment tourné avec les trois soldats américains – Spencer Stone, Alek Skarlatos et Anthony Sadler – qui ont réussi à désarmer l’auteur de l’attaque, Ayoub El Khazzani, et jouent leur propre rôle dans le film. Cette figurante nous a confié que, pour l’un d’entre eux en particulier, le tournage était éprouvant, tant il le ramène deux ans en arrière.
15 h. Les fans du réalisateur s’impatientent. Les cœurs balancent. On aimerait tant voir Clint de près. « Même si c’est un pro- Trump, c’est une légende ! »
15 h 30. Clap de fin. Les 400 personnes mobilisées pour le tournage se rendent aux tentes abritant le cattering (la cantine). Furtif geste de la main de Clint pour saluer la foule. Quelques crudités avalées, et le réalisateur s’en retourne dans le Thalys qui, à 16 h 40, roule vers Paris-Nord. « On aurait aimé pouvoir l’approcher plus , mais c’est déjà un tel événement d’avoir une star hollywoodienne à Arras ! »
L’arrière de la gare, du côté de la place et de la rue Émile-Breton, a été bouclé toute la journée.
Les passagers de la gare n’ont rencontré aucun souci. Le trafic était totalement fluide.
Source Textes : La Voix du Nord
Par Hubert Féret, Julien Lechevestrier et Alicia Gaydier
Source vidéo : Johan Ben Azzouz