C’est une décision qui divise. La Libye a annoncé la création, au large du territoire, d’une zone de recherche et de sauvetage. Zone interdite, sauf autorisation, aux navires étrangers, en particulier aux ONG patrouillant pour secourir les migrants.
“Médecins sans frontières” a déjà indiqué qu’elle suspend les activités de son plus gros navire de secours aux migrants en Méditerranée.
Ce dimanche, un seul navire d’ONG était encore au large des côtes libyennes. “Nous laissons un vide mortel”, estime le fondateur de l’ONG allemande “Sea-Eye” qui vient de suspendre ses activités.
Les ONG furieuses donc, tout le contraire de l’Italie. Angelo Alfano, ministre italien des Affaires Etrangères parle d’un “rééquilibrage en Méditerranée”, estimant que “ces eaux ne sont plus à personne, mais sont celles de la Libye.”
En parallèle, une enquête menée à l’Ouest de la Sicile a conduit à la saisie du bateau d’une ONG allemande pour des soupçons de liens directs avec des trafiquants au large de la Libye. L’enquête qui porte également sur les opérations de secours menées par “Save The Children” et “Médecins sans frontières.”
Sauvetages en #Méditerranée : les entraves à l’assistance humanitaire vont créer un vide aux conséquences mortelles https://t.co/dYugicBgNF pic.twitter.com/3yxYB1IVF3— MSF France (@MSF_france) 12 août 2017