Les récits évangéliques du 6 août et du 15 août parlent de cette issue glorieuse de l’ensemble du cosmos. Dans l’étude chrétienne de la fin de temps, « l’attente du Christ qui vient l’emporte sur la crainte des terreurs des temps de la fin » (Moltmann, La venue de Dieu, p. 284).
Certes, il y a des événements que l’on ne comprend pas ; on n’arrive pas à les exprimer raisonnablement. Les mots n’expliquent rien. La Transfiguration de Jésus et l’Assomption de Marie sont de ceux-là. On dit que la transfiguration est un changement miraculeux dans l’apparence du Christ. Qu’est-ce que cela veut dire ? Parlons de la transfiguration ; ou, essayons d’en parler.
L’éclat de la divinité du Christ transparaît à travers son humanité, préfigurant son triomphe après sa passion et sa mort. On dit aussi que les disciples ne comprendront le sens de cet évènement qu’après la résurrection de Jésus. Dans leurs rencontres avec Jésus ressuscité, ils recevront la certitude que le Fils de Dieu (le Verbe) est venu accomplir les promesses énoncées dans l’Ancien Testament.
En fait, si les mots expliquent peu ou pas assez, l’art des peintures nous donne les moyens de nous approcher davantage de ce qui a eu lieu, de le sentir intuitivement. C’est pour cela que j’invite à regarder attentivement les créations artistiques en tenant compte de l’époque de création. Le style du XIIe siècle ne se regarde pas avec les yeux du XVIIIe ou du XXIe.
Précisons le contexte de la Transfiguration. Regardons dans l’Evangile ce qui précède l’événement. Jésus, en voyant ce que les chefs de son pays (prêtres, scribes, pharisiens), disent et font, comprend que la situation n’est pas brillante pour lui et ses amis. Ils sont en dangers. Il risque d’être condamné. Il parle à ses amis de sa mort (Mt 16,21-23). Ceux-ci sont découragés, effrayés. Ils subiront assurément le même sort :
le Fils de l’homme, dans la souffrance sera mis à mort. Mais, ensuite, il ressuscitera (Mt 16,21).
Malgré tout, ils sont persuadés que Jésus est Seigneur et Maître de toutes choses. Il renouvellera le monde pour que celui-ci soit parfait ; or, ils entendent parler de mort, d’échec (16,24s). Peuvent-ils comprendre, pouvons-nous comprendre cette annonce ?
quiconque perd sa vie à cause de moi l’assurera (TOB)- « Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera ».(16,25).
Devant leur découragement, Jésus décide d’ouvrir le voile terrestre qui cache sa réalité céleste. Il anticipe ; il préfigure ce que sera Pâque, sa résurrection, en invitant ses meilleurs amis dans un endroit de silence et de paix. Là, ils prient.
Au milieu de leur prière, les trois disciples ont eu une vision. Entre Moïse et Elie, Jésus apparait glorifié, non seulement comme un envoyé de Dieu mais comme son Fils unique bien aimé de toute éternité. Né du Père, il n’est pas créé.
Cette vision est-elle réelle ?