un maillon essentiel dans la transmission de ce savoir. Rome antique[modifier | modifier le code] Pline, Historia naturalis, manuscrit enluminé du xiiie siècle Dans la Rome antique, le comportement encyclopédique sest dabord développé en tant que volonté dappropriation du patrimoine intellectuel de la Grèce, qui avait été définitivement vaincue par les armées romaines en 146 av. J.-C.26 La première tentative encyclopédique est celle de Varron (116 - 27 av. J.-C.), dont les Antiquitatum rerum humanarum et divinarum libri XLI nont subsisté quà létat de fragments. Pour cet auteur, létymologie est la clé du savoir et lorigine dun mot nous renseigne sur la vérité cachée quil contient, donnant comme preuve que le terme verbum (« mot ») vient de veritas (« vérité »). Sur les 41 livres, 25 sont consacrés aux affaires humaines et le reste aux dieux. Cet ouvrage a disparu, mais il nous est en partie connu par les nombreuses citations qui en ont été tirées. Vers le début du ier siècle de notre ère, Aulus Cornelius Celsus a rédigé une encyclopédie en 26 livres, De Artibus, couvrant lagriculture, lart militaire, la rhétorique, la philosophie, la jurisprudence et la médecine. Ce dernier domaine est particulièrement développé et est la seule section de cet ouvrage à avoir été conservée, du moins en partie. Pline lAncien (23-79 ap. J.-C.), écrivain et naturaliste romain, est lauteur dune monumentale encyclopédie intitulée Histoire naturelle. Cet ouvrage de 37 volumes répertorie environ 20 000 faits et cite 500 auteurs consultés27. Pline a compilé le savoir de son époque sur des sujets aussi variés que la cosmologie, lastronomie, la géographie, lhistoire naturelle, la botanique, la pharmacopée, la médecine, la minéralogie, larchitecture, la peinture et la sculpture. Cest le seul ouvrage de cet auteur qui nous soit parvenu. Extrêmement populaire durant tout le Moyen Âge, il a longtemps été la référence en ma