immuable et provenant de sources ou dautorités extérieures. Toutefois, avec lintroduction du terme « encyclopédie », certains travaux mettent laccent sur laspect pédagogique plutôt que sur limportance de la compilation. On explore aussi diverses techniques dorganisation des informations afin de faciliter la consultation. Au début du xve siècle, lhumaniste italien Domenico Bandini rédige une Fons memorabilium universi (« Source des merveilles de lunivers »), premier ouvrage utilisant un système de références croisées75. Domenico Nani Mirabelli publie la Polyanthea (1503), gros in-folio comportant un florilège de citations, de symboles, de traités spécialisés, danecdotes et de fables tirées de sources grecques et latines, le tout regroupé sous des entrées classées en ordre alphabétique. Chaque mot est accompagné de son équivalent en grec et dune définition. Cet ouvrage, retravaillé et augmenté par divers continuateurs, connaîtra plus de quarante éditions entre 1503 et 1681, avec une dernière édition en 173576. Giorgio Valla, humaniste et mathématicien, rédige le De expetendis et fugiendis rebus, ouvrage couvrant un large éventail de sujets et dont une part importante porte sur les sciences mathématiques, la physiologie et la médecine77. Il est publié à titre posthume en 1501. Dans son Commentariorum urbanorum libri XXXVIII (Rome, 1506), Raffaele Maffei (1451-1522) accorde, lui aussi, une place prépondérante aux domaines scientifiques, notamment la géographie et les biographies. Cet ouvrage marque une étape supplémentaire dans la sécularisation du savoir encyclopédique78. En Allemagne, Gregor Reisch publie la Margarita philosophica, première encyclopédie imprimée (1504), qui synthétise le « cercle des connaissances » en arts et en sciences, tels quils étaient couverts par lenseignement universitaire de son époque. Ce livre contient de nombreuses illustrations et un index détaillé. La structure repren