humaines »48. Le lettré persan le plus remarquable est Avicenne (Ibn Sīnā) (980-1037), dont les nombreux traités couvrent tout le savoir de lépoque49. En Égypte, Al-Nowaïri (1272-1332) est lauteur de Nihayal al-arab fi fonoun al-adab (Tout ce quon peut désirer savoir sur les belles-lettres), un ouvrage comptant environ 9 000 pages réparties en cinq livres : (a) géographie, (b) lhomme, (c) la zoologie, (d) la botanique et (e) lhistoire. Au siècle suivant, son compatriote Ahmad al-Qalqashandi publiera le Subh al-A’sha, qui constitue une mine de renseignements sur lépoque. Ibn Khaldoun rédige en 1377 au Caire les Muqaddima, ou Al-Muqaddima (Introduction à l’histoire universelle), œuvre à caractère encyclopédique englobant l’ensemble des connaissances du xive siècle à partir de sources grecques, byzantines et musulmanes. Les sujets traités sont la géographie, la philosophie, l’histoire, l’économie, la sociologie, la politique, l’urbanisme, et la médecine. En Iran, Dawani (1427-1502) rédige le Unmudhaj al-ulum (Programme des sciences) sous forme de questions et réponses. Vers le milieu du xve siècle, Ahmed Bican rédige à Istamboul le Dürr-i meknûn (« Les perles cachées »), ouvrage écrit en turc, qui couvre une variété de sujets et fait une large place au merveilleux (métamorphoses, apocalypse, sciences occultes, etc.). La dernière grande encyclopédie du monde islamique est celle de Al-Suyūtī (1445-1505), auteur de 561 traités48. Depuis un certain temps déjà, les travaux scientifiques étaient de plus en plus mal perçus par un clergé musulman attaché à la pureté du dogme et prompt à brûler des livres, ce qui amène les écoles coraniques à se concentrer exclusivement sur la théologie. La toute-puissance de ces écoles sera renforcée par linterdiction de limprimerie promulguée dès 1485 par le sultan Bajazed II50. En 1515, un second décret du sultan Selim 1er punit de mort toute pers